Du 27 au 29 décembre 2019, plus de 3 000 femmes, de 49 pays, se sont réunies au caracol de Morelia, au Chiapas, pour la deuxième rencontre internationale des femmes en luttes avec pour seul thème : la violence contre les femmes.
Cette rencontre, faite à l’invitation des femmes de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), s’est ouverte dans les montagnes du Chiapas dans un lieu appelé «Les empreintes de la commandante Ramona», dans la région de Tzots Choi (tourbillon en la langue maya) où environ 200 femmes, anciennes combattantes de la guérilla, sont entrées sur le site vêtues de leur veste verte habituelle, armées d’arc et des matraques. Les participantes ont appelé à l’unité pour lutter contre l’oppression et la domination dans le cadre de l’organisation patriarcale de nos sociétés.
« De nos jours, bien qu’ils prêchent qu’il existe de nombreuses avancées pour les femmes, la vérité est qu’être une femme n’a jamais été aussi meurtrier dans l’histoire de l’humanité », a déclaré la commandante zapatiste Amada. « Ils disent que les femmes sont désormais prises en compte, mais ils continuent de nous tuer. Ils disent qu’il y a maintenant plus de lois protégeant les femmes, mais ils continuent de nous tuer. Ils disent qu’il est maintenant très bien vu de bien parler des luttes des femmes, mais ils continuent de nous tuer ».
Durant ces trois jours, plusieurs thèmes ont été discutés concernant les femmes des différentes parties du monde, en particulier sur les abus sexuels, la dépossession territoriale, la violence obstétricale, les femmes en prison et surtout le féminicide.
Dans le contexte de guerre qui sévit au Rojava, la délégation du mouvement des femmes du Rojava n’a pu se rendre à la rencontre internationale des femmes en luttes. Un message des femmes du Rojava a été envoyé et diffusé à l’assemblée lors de cette rencontre.
Leur message de solidarité a été diffusé lors du meeting devant des centaines de femmes en luttes.
Leur message de solidarité a été diffusé lors du meeting devant des centaines de femmes en luttes.
Lisez le message d’ouverture de la conférence par les femmes zapatistes (en castillan).