The Internationalist Commune released an article in memory of Ulrike Meinhof. This article is the first of series related to the history of revolutionaries and their struggles. The stories and fights of Bobby Sands and Ulrike Meinhof, Hakî Karer and Deniz Gezmis still have a special meaning for us today and give us revolutionary perspectives for the future.
[FR]
Les histoires des combats de Bobby Sands et Ulrike Meinhof, Hakî Karer et Deniz Gezmis ont encore une signification particulière pour nous aujourd’hui. Elles nous donnent des perspectives révolutionnaires pour l’avenir. En tant qu’internationalistes, nous continuerons leurs luttes et héritages jusqu’à ce que le succès soit atteint.
I. « Se rappeler signifie se battre » – Le jour du décès de Ulrike Meinhof
« Le sentiment, la tête qui explose (le sentiment, le haut du crâne se fendra, éclatera)
Le
sentiment des cellules en mouvement. Tu te réveilles, ouvres tes yeux :
et c’est la cellule qui dirige ; dans l’après-midi, lorsque le soleil
vient, tout s’arrête soudainement.
Personne ne peut se débarrasser de ce sentiment de mouvement.
Agressivité
frénétique, pour laquelle il n’y a pas de valve. C’est le pire. La
conscience claire que personne n’a aucune chance de survie, l’échec
total de transmettre cela. Babillages. »
C’étaient les mots
d’ Ulrike Meinhof. C’étaient les mots avec lesquels elle a essayé de
décrire ce qu’elle a ressenti pendant son isolation totale dans la
section psychiatrique des femmes de la prison de Ossendorf, à Cologne.
Des mots d’Ulrike Meinhof, la brutalité du système à l’encontre des
prisonniers politiques est exprimée, mais aussi la volonté de vivre, de
résister à la tentative d’annihilation psychique. En captivité, isolés
et sans armes, les prisonniers politiques ont dirigé cette résistance
avec tout les moyens possibles – leur identité, leur vie. « En
isolation, c’est notre seul moyen d’opposition collective à la
contre-stratégie de l’impérialisme. … C’est notre seul moyen, notre
pouvoir physique et mental, notre identité en tant qu’être humain
pour renvoyer la pierre que l’état de la classe dirigeante a envoyée à
notre encontre. » , a déclaré la RAF pour le tiers des onze grévistes de
la faim.
Et la pierre est tombée à leurs pieds. Parce que la
résistance ne peut pas être détruite, peu importe la torture, la
violence, la trahison ou la corruption. Seule l’annihilation physique
des prisonniers de la RAF et des militants principaux ont été laissé à
l’état comme une possibilité de briser la résistance. Ulrike écrit,
« Si
notre identité est notre conscience politique, dont le contenu est
collectif (guérilla, lutte armée), alors ils ne peuvent l’arracher par
l’isolement sans tuer. »
Pendant la nuit du 9 Mai 1976,
Ulrike Meinhof a été assassinée dans la section de haute sécurité de la
prison de Stammheim-Stuttgart.
Ulrike, comme les révolutionnaires
assassinés de la première génération de la Fraction Armée Rouge (RAF),
s’est levée et a défendu un projet de libération qui, en période de
guerres impérialistes contre les mouvements de libération anti-coloniaux
et de maintien du fascisme en Allemagne, avait rompu avec le système.
Cette lutte ne connaissait qu’un objectif : la révolution sociale. Seule
l’annihilation pouvait détruire cette résistance.
« Nous
ne pouvons être détruits que si nous arrêtons de penser et si nous
arrêtons de nous battre. Ceux qui refusent de quitter le combat ne
peuvent être oppressés – Ils gagnent le combat, ou alors meurent au lieu
de perdre puis de mourir. »
Et même si beaucoup ont été
physiquement détruits, assassinés en prison, tirés dans le dos dans les
rues ou tués au combat, ils n’ont pas perdu. Parce que leur lutte vit
dans nos mémoires. La RAF, le mouvement du 2 juin, les Cellules
Révolutionnaires et la Red Zora sont devenus, aux côtés de millions de
personnes dans le monde, des liens dans la chaîne de l’histoire de la
résistance de la société contre l’oppression et l’exploitation. Pour
nous, ils font partie de l’héritage que nous poursuivons.
Commémorer
ces révolutionnaires et le projet « guérilla urbaine » signifie pour
nous se rappeler ce pourquoi ils se sont battus : pour un
anti-impérialisme international qui critique violemment et combat le
rôle de la République Fédérale d’Allemagne et de l’OTAN. Pour un
anti-fascisme qui refuse la continuité du National Socialisme en
Allemagne. Pour une révolution sociale des marginalisés et des
exploités. La libération d’un système qui, sur une base journalière,
oppresse la population, renforce les intérêts à son encontre par la
force et la guerre, et n’hésite pas à poursuivre cette politique sous la
forme d’un fascisme ouvert, en réaction à la révolution.
« Se rappeler signifie combattre »
C’est
seulement dans la lutte, notre histoire de rébellion et de révolte, que
la révolution continue. C’est seulement dans la lutte que nous pouvons
honorer les nôtres qui sont tombés, à qui nous devons la justice.
Seulement dans la lutte que nous pouvons apprendre d’eux, comprendre
comment ils ont combattu et sont tombés, quels étaient leurs désirs et
leurs rêves. C’est notre devoir de continuer leurs espoirs, le but pour
lequel ils ont combattu, pour qu’à la fin, ils deviennent réalité.
Aujourd’hui,
43 ans après le meurtre à Stammheim, l’esprit d’Ulrike Meinhof et de
ceux qui ont dessiné une ligne claire entre le système et eux même,
continuent de vivre dans la lutte anti-fasciste. C’est l’esprit de la
solidarité internationale et la conviction de sa propre responsabilité
pour laquelle finalement, la conscience de la nécessité d’une lutte
mondiale se développe. Une lutte pour la libération, de l’Allemagne au
Kurdistan, du Venezuela au Soudan.
En mémoire des guérilla
révolutionnaires urbaines, Ulrike Meinhof, Petra Schelm, Georg von
Rauch, Thomas Weissbecker, Holger Meins, Ulrich Wessel, Siegfried
Hausner, Werner Sauber, Katharina Hammerschmidt, Wilfried Böse, Brigitte
Kuhlmann, Jan-Carl Raspe, Andreas Baader, Ingrid Schubert, Peter Willy
Stoll, Michael Knoll, Elisabeth von Dyck, Sigurd Debus, Juliane
Plambeck, Wolfgang Beer, Ina Siepmann, Gerd Albartus, Wolfgang Grams et
Johannes Timme, nous disons :
À bas le fascisme, à bas l’impérialisme !
La révolution l’emportera !
Longue vie à la solidarité internationale !