Extraits d’un reportage expliquant le travail des Académies de femmes au Rojava :

Après la libération de Manbidj, les FDS (Forces démocratiques syriennes, ndlr) ont du relever le défi de parvenir à réunir autour du projet politique de la Fédération Démocratique de Syrie du Nord (FDNS) les habitant.e.s de cette mosaïque ethnique et linguistique, composée d’environ 70% d’Arabes, 20% de Kurdes, 5% Turkmènes et d’un petit nombre de Circassiens, divisés pendant des dizaines d’années par les politiques tribales et conservatrices encouragées par le régime syrien et exacerbées durant les trois ans sous le contrôle l’EI, dont Manbidj était un des fiefs.

“Il très difficile de faire changer les choses ici. Y travailler, c’est enthousiasmant, c’est un vrai défi à relever.” témoigne l’oeil pétillant Nergiz Ismayil, énergique responsable de l’Académie des femmes de Manbidj depuis sa création, un an et trois mois plus tôt. Dans les zones contrôlées par l’administration autonome de la FDNS, représentée ici par le Conseil Civil de Manbidj, les Académies sont des lieux de formation politique. Celles dédiées aux femmes vont plus loin, comme l’explique Nergiz :

“Le premier principe de l’autodéfense pour les femmes, c’est l’éducation. Nous organisons différentes activités, des cours, des discussions sur les femmes, les enfants, la famille mais aussi l’Histoire par exemple. Auparavant les femmes étaient maintenues dans l’ignorance. Elles étaient éduquées de manière à accepter la mentalité patriarcale. La violence que subissent les femmes, elles la reproduisent envers leurs enfants, envers les personnes de leur foyer. C’est cette mentalité qu’il faut changer. Les femmes doivent reconstruire une identité propre, l’émancipation ne consiste pas à être comme les hommes, car eux mêmes ne sont pas libérés. Nous devons donc à la fois émanciper les femmes et les hommes.”

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